Tamara Landau

Sculpteur et Psychanalyste

 

Tamara Landau est sculpteur et psychanalyste, membre fondateur de la Société de Psychanalyse Freudienne à Paris, où elle continue à animer des séminaires de recherche.

Elle a publié des nombreux articles dans des revues de psychanalyse (France, Italie, Argentine, Angleterre, Brésil, Irlande).

Tamara Landau commence la sculpture en 1992 avec Alberto Carlinsky (élève de O. Zadkine)
En 1994, elle travaille à l’atelier de Voledda (élève de Cuttel)
Puis en 1997, elle travaille aux ateliers des Beaux-Arts.

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Plus d’informations sur le site de Tamara Landau

Livres publiés

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2012
Les funambules de l’oubli.
Origines de l’anorexie et de la boulimie
Éditions Imago

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2009
L’impossible naissance ou l’enfant enclavé

2ème édition, Éditions Imago

Liste des expositions

Tamara Landau est référencé à la galerie Le Musée privé (Paris) et à la galerie Orenda (Paris).

2019 Exposition collective MnemoArt à la Bibliothèque Polonaise de Paris

2018 Projection des vidéos au Musée Juif de Buenos Aires

2018 Projection des vidéos à la Galerie Buenos Aires Sur à Buenos Aires

2018 Donation de la sculpture « Arbre Renversé » au Musée Juif de Buenos Aires.

2017 Projection des vidéos à la Société de Psychanalyse Freudienne, Paris.

2017 Projection des vidéos à l’Université de l’État de Bahia (UNEB), à Salvador (Bresil).

2016 Donation de l’oeuvre

2016 Projection des vidéos à Palerme, Navarra edizione.

2016 Vidéo-performance « Les funambules de l’oubli » à Rome, DAIstudio.

2016 Vidéo-performance avec Jean-Pierre Landau à l’Archive Centrale d’État à Rome.

2016 Projection vidéo dans exposition « Carnet d’un psychanalyste » de Jean-Pierre Landau à Rome, DAIStudio.

2016 Exposition collective « Mémoire et infini » à la galerie Utopia à Rome.

2015 – Exposition collective MnemoArt : BAR, Archive Centrale, Rome
2015 – Projection de vidéos à l’Alliance Française de Buenos Aires
2015 – Il gusto delle parole energia per la vita, exposition avec le groupe MnemoArt, Espace Tadini, Milan

2015 – Projection de vidéos à l’Institut Français de Milan
2014 – Projection de vidéos à la librairie-galerie La Terrasse de Gutenberg, Paris
2013 – Exposition collective MnemoArt, Mairie du XIVe arrondissement de Paris
2013 – Projection de vidéos, palais de congrès de Buenos Aires, Argentine
2012 – Exposition collective MnemoArt : Les funambules de l’oubli, Institut Hongrois, Paris
2011 – Ars Poetica Erotica, Galerie Orenda Art International, Paris, exp. collective
2011 – Exposition collective MnemoArt autour de la Shoah, Société des Gens de Lettres, Paris
2010 – Exposition internationale de peintures et sculptures Élévations et permutations, Mirano (Venise), Italie
2010 – Projection de la vidéo L’Autre scène. Traces, Freud Museum, Londres.
2009 – Exposition collective MnemoArt, Espace Tadini, Milan, Italie
2009 – Exposition collective MnemoArt, Villa Reale, Monza, Italie
2009 – Exposition internationale de peintures et sculptures, L’âme du son, Mirano, Biennale de Venise, Italie
2008 – Exposition internationale A.N.G.E.L.I., traces d’infini, Mya Lurgo Gallery, Lugano, Suisse
2008 – Exposition internationale de sculptures et installations Il vuoto e le forme, Chiavenna (Sondrio), Italie
2008 – OPEN XI, Venise, exposition internationale de sculptures et installations
2008 – L’élu, l’é-cri, l’é-toiles et le temps, La Blanchisserie, Boulogne-Billancourt, exp. collective
2006 – Le musée privé, Paris XVIIe, exp. collective
2005 – L’enfant enclavé, avec Jean-Pierre Landau, Espace Beaurepaire, Paris
2005 – Peintures, sculptures et tissages : 5 univers, le toit de la Grande Arche, La Défense, exp. collective
2004 – L’impossible naissance – un livre & une exposition – avec Jean-Pierre Landau, Musée du Montparnasse, Paris
2004 – L’enfant enclavé, avec Jean-Pierre Landau, Le Vinatier, Lyon
2004 – L’impossible naissance, avec Jean-Pierre Landau, Palais des Congrès, Marseille
2002 – Atelier des Beaux Arts, Paris XIVe, exp. collective
2001 – Art in Progress, Artship, Paris et San Francisco (États-Unis), exp. collective

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Dans ma pratique de psychanalyste, écouter les signifiants, écrire et tailler l’albâtre selon le rythme et les couleurs des paroles et des silences des analysants, m’a permis de penser et donner forme à la douleur indisible (indicible et invisible) de la faille originaire.

Certains rêves et symptômes récurrents, chez les femmes en particulier, déjouant la crainte d’effondrement durant des moments critiques (au sens physique de transformation) de l’analyse, m’ont apparu comme des réminiscences de la vie fœtale. Des véritables traces d’une perte réelle subie, bien avant la naissance, d’images du corps apportant une immense satisfaction entraînant une sensation de chute et d’anéantissement, généralement enterrée par le refoulement originaire.

Toute conscience du temps s’accompagne d’une sensation de chute en raison d’une variation intense et brusque d’énergie et tout changement d’état très violent implique une annihilation, une petite mort. Aussi, faut-il symboliser cette première disparition pour s’inscrire dans la vie et la discontinuité du temps. En d’autres termes, pour intégrer sa propre présence avant la disparition et le retour de l’image durant un changement, faut-il réussir à maintenir et reconnaître la trace de l’image d’avant comme sur un bloc-notes  magique. Freud  a utilisé cette métaphore pour illustrer comment fonctionnent la perception et la mémoire : une surface réceptrice toujours réutilisable comme un tableau d’ardoise et une autre qui maintient les traces de l’inscription comme un bloc-notes ordinaire. Freud souligne que c’est bien la discontinuité du système Pc-Cs (préconscient-conscient) qui fonde la représentation du temps.

Mais, comme dans le montage cinématographique, pour passer d’une image à l’autre il faut couper et traverser un vide d’images qui est très angoissant surtout pour celui qui n’est pas convaincu d’en retrouver une dans la continuité.

Freud et Lacan considéraient que l’objet à jamais perdu pour l’enfant à la naissance est le corps maternel. En revanche, les analysants et les artistes m’ont dévoilé que pour le sujet, l’objet perdu à jamais est l’image de son propre corps et cela bien avant la naissance car l’image du corps maternel, dans l’inconscient, n’est jamais perdue.

Ainsi, tout sujet désirant, comme le sculpteur ou le poète, est tourmenté par ces premières pertes qui, lorsqu’elles ne sont pas symbolisées, ne cessent pas de ne pas s’écrire dans son corps, le contraignant à créer en continu des objets/symptômes de toutes les couleurs pour lutter contre l’oubli et sa propre disparition. Freud aussi comparait la psychanalyse à la sculpture et considérait la théorie du refoulement comme la pierre d’angle sur laquelle repose tout l’édifice de la psychanalyse.

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Mes sculptures en albâtre et mes premières installations Bloc-notes magique 1 (voir photo ci-dessus) hommage à Sigmund Freud, véritable peau tendue du ventre maternel piétiné de l’intérieur et de l’extérieur, et Space and dream 1 ou le premier rêve de l’enfant avant de naître, matérialisent le fil rouge de mon travail de recherche sur la perception, la mémoire, la trace et l’origine du temps qui m’a poussée à fonder le mouvement MnemoArt.


Le corps parlé des femmes
Paris, 28 Novembre 2013

Un livre & une exposition
Paris, 4 Avril 2012

Colloque du 20 Mars 2010

Colloque du 3 Octobre 2009

Colloque du 4 Avril 2009

Colloque du 14 Juin 2008